Philosophie

Extrait de l’article paru dans le journal « Wunnen » n° 14 de juillet/août 2009 

Le dialogue constant avec le maître d’ouvrage

L’architecte se borne à livrer un « cadre » dans lequel le maître d’ouvrage s’installe et crée son propre univers.
« Ce n’est pas à l’architecte de dicter au maître de l’ouvrage la manière dont il doit vivre » explique Jean-Marie Wirtz. Pour ce projet comme pour toute autre commande, l’architecte considère fondamental de créer une relation de confiance avec le maître d’ouvrage. « S’il n’y a pas cette confiance, comment les choses pourront-elles se passer correctement au cours des 3 années que dure en moyenne le processus de réalisation d’un objet ? »

Cette confiance commence à se construire dès les premières esquisses et exige un maximum de transparence de la part de l’architecte. En ayant consulté au préalable les avis des services communaux et techniques, l’architecte doit élaborer un projet modélisé en 3D qui soit le plus réaliste et viable possible. Il est toujours contrariant, en effet, qu’un maître d’ouvrage découvre après coup que différentes solutions proposées par l’architecte ne sont pas permises par le règlement des bâtisses ou ne sont pas faisables sur le plan technique. C’est pourquoi la préparation du projet doit se faire avec beaucoup de minutie. La bonne communication entre l’architecte et le maître d’ouvrage doit se poursuivre tout au long de la phase d’exécution des travaux, notamment au moyen de réunions hebdomadaires sur le chantier. Il est ainsi possible pour le maître d’ouvrage de suivre l’évolution du chantier et, le cas échéant, d’intervenir pour demander un changement qui s’avérerait utile ou nécessaire par rapport aux plans de base.